Par avance excusez les coquilles ce matin mon cerveau semble avoir perdu quelques neurones de plus.
Chère Sophie Moreau presidente de l’association courir pour elles, je vous écris en ce dimanche de Pâques, les cloches sont à Rome, vous devez les avoir suivies.
Voici ce que j’ai reçu la semaine dernière . Un envoi qui tombe à propos. Puisque cette invitation du juge fait suite à un document de votre part et me voilà invitée à visiter le cabinet d’un juge d’instruction.
Le parquet, suivant votre plainte à mon égard et à celle du Huffington Post & du Monde, qui avaient repris mon papier, a demandé au premier vice président du Tribunal de grande instance de Lyon, de me convoquer pour une mise en examen pour diffamation. Je comptais bien m’y rendre, je me réjouissais même d’être jugée en correctionnelle d’y être accompagnée par mes avocats et par nombre de malades qui partagent mon point de vue sur la gestion de vos activités .
Je m’étonne que votre conseil n’ait pas pris la peine de joindre le mien en temps et en heure lorsque vous avez eu connaissance de ce modeste post dédie à votre blog. Je m’étonne que vous ayez mobilisé abusivement les services de l’Etat pour me localiser alors qu’un simple coup de fil de votre avocat au mien aurait permis une citation directe. Mais non, le délais légal avait sauté, alors zou le grand jeu contre l’impétrante cancéreuse indocile et réfractaire au pinkwashing qui est votre cœur de métier.
Votre sang n’a-t-il fait qu’un tour, alors que rien ne vous nomme personnellement dans ce papier initial. Ce papier vous aurait-il au final desservi ? Personne ne le saura, puisque le chèque de don était prêt avant même le départ de la course. La comptable chez vous ou est-ce le trésorier, avait déjà calculé la part que vous étiez prête à donner face caméra.
351 000 € en six courses soit une moyenne de moins de 6000 € 58.500/ courses… On ne va se mentir chère Sophie Moreau, en soin de support ça ne vise pas très haut . Mais comme votre association ne communique pas sur ses bilans tout reste ouvert. Je me demande ce que vos partenaires et sponsors en pensent . L’an dernier vous avez présenté comme exposant un vendeur de vins locaux, l’alcool et le cancer c’est le mariage de la grenouille et du scorpion. Le stand que vous avez voulu vendre au centre Léon Berard était-il libre, pas grave, un pinardier à la place fera l’affaire, alcoolisons les maris et compagnons des coureuses le dimanche à l’heure de l’apéro.
Vous ne délivrez pas de reçu fiscaux c’est marqué en grand sur votre site, vous effectuez de la vente en ligne sans déclarer à la CNIL la tenue d’un fichier, quels autres manquements votre association a-t-elle commis d’un point de vue légal ?
Je m’en moque comme des deux seins que je n’ai plus.
Je m’en moque comme de ma première chimio.
Je m’en moque comme de ma première métastase et de la méningite carcinomateuse qui va m’emporter me privant de voir grandir mes petits enfants, me privant de la naissance des autres à venir. Me privant de mes quatre enfants, me privant de la vie.
Je m’en moque comme de votre récente médaille du mérite, qui a eu le mérite de me faire rire alors qu’on venait de ma diagnostiquer ce qui me fera mourir bientôt, sans avoir eu le temps de me rendre à la convocation ci-dessus.
Je ne pourrais être mise en examen et jugée à titre posthume, la Cour jugera cela un peu fort de café. La Cour jugera-t-elle votre action abusive? Je l’espère. Un journaliste un jour s’occupera de votre cas et de ceux de vos semblables qui prennent les femmes pour des gogos dancers. N’avez vous pas crée aussi danser pour elles?
Tout ce bruit pour des propos que vous me reprochez et qui ne sont que vérités. Chère Sophie Moreau, la date de la course arrive. Du fond de mon cercueil ou de mon urne j’espère que quelqu’un vous transmettra tout le mépris que j’ai pour votre action. Affichez vos buts réels, c’est une association qui n’en a que le nom, vous utilisez de la main d’oeuvre gratuite, vous surfez sur la peur des femmes , vous ponctionnez des finances publiques qui pourraient êtres dévolues à des actions sanitaires et sociales sans transiter par vos comptes et faire vivre votre petit business de rose habillé.
J’espère que vos chers partenaires publics et privés vont aimer la surprise que je leur prépare. La vie est trop courte pour que je ne m’amuse pas encore une fois.
La mort est si proche de moi que je ne prends pas la peine de vous saluer Sophie Moreau présidente de l’association Courir pour elles, mourir pour elles, pourrir pour elles, ni votre cher mari Patrick Moreau qui s’est senti convié à la fête du Tribunal.
Monsieur le Juge pardonnez-moi, cet article aurait pu être plus drôle, plus distrayant dans les pièces d’un dossier lamentable, pathétique, mais il semble que mon sens de l’humour juif ashkénaze ait décidé de ne pas se joindre à la fête, il rédige ma nécrologie alors que mon cerveau est embrumé par la chimie fine qui me maintient en vie encore quelques temps.