Cette narration est ouvrage de pure fiction. Toute ressemblance avec des personnes existant ou ayant existé, des événements ayant eu lieu, n’est que pure coïncidence. Le lecteur pourra s’en rendre compte.
LE S.R.P.J de Lyon arriva sur la scène de crime qui était protégée par deux douzaines de policiers en uniforme, deux camionnettes de police barraient l’accès de la rue Nungesser et Coli. Des techniciens avaient déjà monté une tente pour cacher le corps de la victime aux badauds qui s’agglutinaient derrière les grilles du Centre Léon Berard. Des badauds un peu particuliers, la plupart étaient chauves et les autres avaient une perfusion sur roulette. Un crime devant un centre de cancérologie ça n’était pas banal.
L’inspectrice sortit de la voiture elle portait un brassard orange où était marqué police des fois qu’on la prenne pour une infirmière, son collègue en bermuda et lunettes de soleil avait l’air d’arriver de la piscine, il ne portait pas de tong.
Depuis la passerelle qui reliait les deux bâtiments du centre de cancérologie, le personnel était aux premières loges pour le spectacle.
Une autre voiture de police arriva quatre hommes en civils en sortirent , brassard orange et têtes de flics. La femme qui avait l’air de diriger les opérations donna ses instructions avant d’entrer sous la tente.
– Mais putain c’est quoi ce cirque dit-elle en voyant la victime recouverte de peinture rose et baignant dans une flaque de sang . Encore un meurtre rose !
– Ben elle a été aspergée de peinture et descendue de quatre balles dans la poitrine, enfin pas dans la poitrine elle n’en a plus, mais dans le thorax.
– J’avais remarqué, Duchovny. On a une identité ?
– Oui et un téléphone.
– Bon ben on va commencer par l’administration du centre, les caméras de surveillance et interroger les témoins. Vous les gars, vous l’emmenez à l’institut médico légal au moins ce sera rapide. Dites leur de se grouiller je veux les balles et le rapport balistique fissa. Martinez tu préviens la famille. Va quand même vérifier à l’administration si c’est une patiente, dans le dossier médical il doit y avoir un nom de mari et des coordonnées.
– Elle s’appelle Almira Schüller, dit l’inspectrice en fermant le portefeuille.
L’équipe d’inspecteurs et trois policiers en uniformes se séparèrent en quatre groupes de deux (ben oui calcule ils sont huit) et commencèrent à interroger les personnes présentes. Assez rapidement il fut question d’un groupe de femmes habillées en sweatshirt de couleur rose portant une casquette et des lunettes de soleil tout aussi rose, elles avaient surgi d’un gros 4X4 noir. Elles avaient encerclé la victime et quatre d’entres elles avaient sorti une arme de poing et chacune avait tiré. Le gang des pinkwasheuses avait encore frappé. Elles avaient déjà fait parler d’elles en exécutant trois blogueuses anti Octobre rose l’année précédente et personne n’avait pu être identifié. Les autres meurtres étaient pourtant différents puisque les victimes avaient été retrouvées après enlèvement en rase campagne toutes aspergées de peinture rose mais étranglées par des cordes à linge. Chaque fois le meurtre avait eu lieu après une course rose.
L’inspectrice se dit qu’elle allait les tenir, un meurtre en plein Lyon dans un quartier truffé de caméras avec des témoins. Elle se dirigea d’un pas décidé (ouais les flics ont toujours un pas décidé, elle ne va pas traînasser non plus) vers le PC sécurité à l’entrée du bâtiment derrière un genre de pyramide de verre.
Le pompier/responsable de la sécurité, lui laissa la place derrière la console. Elle connaissait les lieux , il y avait déjà eu des incidents ici mais rien d’aussi violent.
Un meurtre en cancéro c’était bien une première, normalement la clientèle ici mourrait naturellement la maladie s’en chargeait.
Très vite elle trouva la scène du meurtre, la victime passait juste le portail du bâtiment la cigarette au bec et elle tenait son téléphone collé à son oreille. Elle semblait détendue et se dirigeait vers le parking de l’autre côté de la rue quand le 4X4 noir s’est arrêté et que les furies roses sont sorties de la voiture. La victime a lâché le téléphone et la cigarette. L’interlocuteur avait dû entendre toute la scène nota l’inspectrice.
Les Roses se sont approchées armes au poing, la victime a tenté de les repousser, elles ont tiré puis une d’elles a vidé un seau de peinture rose sur le corps à terre. Démarrage sur les chapeaux de roues direction le boulevard Jean XXIII. On aurait dit qu’elles gloussaient mais sans le son c’était impossible à vérifier.
L’inspectrice appela le PC et donna l’immatriculation et la description du véhicule, la chasse était lancée. Un hélico allait décoller et ratisser la zone, à peine quarante minutes s’étaient écoulées depuis l’attaque. Il restait à trouver la raison de ce meurtre. Elle fit une copie des images et sortit fumer une cigarette en explorant le téléphone de la victime pour trouver qui avait entendu le meurtre. Les malades la dévisageaient tout en s’écartant. Elle retira son brassard orange et remonta dans la voiture. Le corps avait été emballé et devait déjà être à l’institut médico-légal, les techniciens démontaient les bâches de la tente.
./.. à suivre
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Meurtre rose épisode 2 épisode 3
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Vous ne manquez pas d’imagination mais je vais tenter de garder une chronologie cohérente et utiliser vos nouveaux personnages pour la suite. Continuez à me suggérer des suites.
Sur le moment, elle n’avait pas remarqué la présence d’un journaliste qui l’avait déjà suivie dans de précédentes enquêtes. Elle ne fut cependant pas surprise de retrouver en photo sa silhouette sur les lieux du drame pour illustrer l’article relatant ce mystère, ce meurtre rituel, à des lecteurs prisant le fait divers. En effet, ce type en pinçait un petit peu pour elle. Ce qui l’intrigua, néanmoins, c’était que cet article lui avait été aussi transféré anonymement, par mail, assorti d’un lien vers un groupe Facebook. Le seul message posté était assez laconique :
« Tu veux nous coincer ? Tu peux toujours courir ! »
Cela ne finirait donc jamais. Le cancer c’est pas drôle, mais les effets secondaires c’est pire encore. Ras le bol de ce gang rose. Elles n’éprouvaient même plus le besoin de se cacher et, sûres de leur impunité, oeuvraient au grand jour. Elles s’étaient même acheté un Cayenne comme les mafieux bulgares.
-C’est pas moi qui pourrais m’acheter un Cayenne. C’est tout juste encore si l’état me paie!
Machinalement elle passait doucement le pouce sur son sein droit. La « rose » battait la chamade et chauffait bizarrement. Elle n’aurait jamais, jamais du accepter.
Et Rachid qui se posait des questions.
-Ça va trop loin. Il a trois gosses Rachid. Je veux pas le retrouver noyé dans le lait fraise par les barbies tueuses.
Mais que faire! Une jument hennit au loin.
-Merde, le seul pantalon qui me va encore taché avec du pinard. Faut que je rachète du savon magique au fiel de boeuf!
La jument hennit encore, mais tout près cette fois. Elle se tournait pour voir quand un moteur rugit furieusement.
Là, au feu, le porsche Cayenne respirait bruyamment toutes vitres fermées et la regardait.
-Il faut que ça finisse tout ça.
BLING!
En tombant au milieu de sa table, un caillou fit exploser le ballon de Juliénas que l’inspectrice savourait à la terrasse d’un bouchon. En défroissant le papier qui l’entourait, elle lut : « Frau Blücher a l’air bien louche depuis le début. Ça ne m’étonnerait pas qu’elle trempe dans cette sale affaire. »…
C’est Rachid qui était surpris.
Bon sang, l’inspectrice, la patronne, ce n’était pas n’importe qui et elle avait bâclé le boulot. Il n’y comprenait rien. Ce n’était pas le style de la chef. Elle bâclait pas, elle bossait. Et là elle avait déjà tout plié sans prendre les photos des traces de pas dans le sang, sans prendre les photos des pneus de la voiture.
Heureusement qu’il venait de s’acheter un XL3gft, le must du téléphone portable. il allait pouvoir photographier tout Lyon.
C’est dingue quand même qu’elle soit partie si vite. Sans doute qu’elle avait encore des soucis avec les gamins ou son mec qui aimait trop le whisky. Pas étonnant qu’elle avait été malade il y a trois ans! Trop de galères.
L’inspectrice était fatiguée, ça commençait à lui peser tous ces meurtres. Machinalement, elle refermait le bouton de son chemisier qui s’était ouvert et découvrit intriguée sur son sein droit comme tatouée une rose non pas rose mais rouge … Un rouge sang …