Dominique, comme tout le monde ou presque hier, j’ai appris que tu avais un cancer du sein, ou plutôt que tu as un cancer. Au bout de neuf mois, tu es loin d’être sortie de l’auberge. Comme nous toutes, les femmes diagnostiquées et traitées. Mais ta manière d’aborder le sujet me sidère, non pas par ton courage, nous en avons toutes, non, par l’angle que tu choisis. Un coming-out fort politique. Du storytelling.
Ma copine Sylvie, qui a, comme toi, fini ses séances de radio a aussi choisi le silence, elle n’a pas annoncé à ses enfants sa récidive, elle a repris ses consultations de généraliste après quelques jours d’arrêt pendant l’été. Mais elle, c’est juste pour préserver ses enfants, tu vois son mec s’est tiré après le premier cancer alors elle les préserve.
Hélène aussi est seule avec ses enfants. Moi j’ai la chance d’avoir à mes côtés une famille qui m’entoure et est bien présente pour la semaine post chimio, pour me soulager du quotidien. Je n’ai pas de chauffeur, employé de maison, petites mains mais un réseau de soutien, des amis, un généraliste qui compense le manque d’attention des équipes de spécialistes, des techniciens du cancer pas top au niveau humanisme et bienveillance.
Tu te révèles dans cette interview tellement politique, tellement peu humaine, au Monde tu parles peu de ton cancer, tu parles de ton image, de maquillage, de perruque, bref tu restes en surface,de la langue de bois de Ministre.Tu as choisi de rester sur le terrain du storytelling, ça se voit, c’est ton choix.
Tu aurais pu, Madame la Ministre déléguée auprès de la ministre des Affaires sociales et de la Santé, chargée de la Famille choisir d’en faire plus, choisir d’en dire plus, si pendant ce combat que fut ta cure de chimio et tes séances de radiothérapie, tu t’étais souciée des autres, de ce que ta position de patiente privilégiée au cœur du système t’apprenais sur le bordel que nous vivons, nous les malades, sans chauffeur, les malades sans rendez-vous privilégiés, sans chambre séparée mais en box, les malades en arrêt maladie, les malades qui ne reçoivent pas d’aide (tiens je note que cela fait partie de ta délégation les aides aux familles), les malades dont la CPAM ne cesse de bafouer les droits, les malades obligées de se contenter d’une indemnité maladie de misère pour seul revenu parce qu’elles ne sont pas en état de travailler, parce que elles ont dû déclarer leur maladie à leur employeur et que pas de bol pas de maintien de salaire. D’ailleurs à ce sujet ton silence envers Ayrault quelqu’un en parle? Il est ton boss après tout et Marisol aussi est ta supérieure hiérarchique, vous déclarez votre patrimoine mais pas votre état de santé. La chimio affecte nos capacités cognitives, pendant neuf mois tu n’as pas du être au sommet de ta forme, j’espère que tu n’as pas signé n’importe quoi.
SI je reprends ta chronologie de soins, comme nous, tu as fait une mammographie, comme nous tu as pu bénéficier d’un premier rendez-vous rapide dans un centre référent qui traite le cancer et là ton chemin de happy few s’écarte du nôtre.
A Curie il est sûr que ton statut de Ministre a accéléré ton programme mais pas plus que celui de ma copine Valérie qui passe sous le scalpel le 28. A Curie, tu n’as pas eu droit aux internes ou jeunes assistants fraîchement diplômés. Comme ton ancien boss, François Mitterrand . tu as été suivie par un/une chef de service avec un parcours de soins qui t’évitait d’empiéter sur ta carrière et tes fonctions. Pudiquement tu ne dis rien des autres effets secondaires de tes soins. Huit cures c’est pas mal, pour la perte des ongles chère Dominique ça s’évite mais pas de chance ou manque d’information tu n’y a pas échappé, par contre tu passes sous silence la longue liste des effets moins glamour, moins vendeur en terme d’image.. tu les connais nous aussi mais pas tes électeurs en bonne santé et là pour la campagne on ne va pas les effrayer.
Le cancer n’est pas pudique, le maquillage et la perruque n’y changent rien, tu as évité jusqu’ici la chirurgie semble-t-il, tant-mieux pour toi 1 .Je ne peux m’empêcher de me demander pourquoi hier, pourquoi sors-tu de ton silence maintenant? La campagne de 2014 serait-elle un élément de ton choix, oh je sais je vois le mal partout et la repousse des cheveux ne me semble pas un bon élément à moins que tu ne choisisses de parler coiffure contrairement à NKM. Vite appelez Yves Thréard, chroniqueur capillaire.
Dominique tu avais fait ce choix intime de garder le silence, pourquoi aujourd’hui le briser, alors que tu aurais pu en parler pendant ton traitement et aider à faire bouger les lignes. Parler avec ta copine Marisol et vos collègues et un peu améliorer notre sort à nous les malades, à nous, vos électrices malmenées par vos administrations. Celles qui en plus de la maladie se battent pour garder leur dignité, celles sont les familles sont présentes pour suppléer aux lacunes du système que vous les élus gérez, celles dont les familles doivent faire des sacrifices pour compenser la perte de revenus, l’absence de prise en charge d’aides à domicile, l’indigence des ADMR que vous subventionnez avec nos impôts. Tu as agis égoïstement, comme nous en mettant le cancer au centre malgré tes déclarations. En privilégiant ta vie publique et politique tu n’as cherché qu’à TE préserver, bien loin des obligations d’une représentante de la Nation qui aurait à cœur sa mission.
Ta position de malade, aussi inattendue fut-elle, aurait pu te permettre de rendre service aux milliers de femmes dans ton cas.
Quand je regarde ton agenda je vois que tu t’es allégée le programme ce printemps mais tu n’en parles pas. Non, le papier que tu as dû demander à relire est un traité de cosmétique du camouflage.
Alors Dominique quand le concert des louanges s’éteindra et que tu auras un instant pour réfléchir, pense un peu aux malades normales parce que ton coming-out de communicante politique, ça ne nous aide pas.
Je ne te remercie pas pour cette histoire et te souhaite malgré tout un chemin vers la rémission, pour ta réélection ou ton maintien lors du prochain remaniement par contre je m’en fous, j’ai chimio jeudi et mon réveil ne me sert à rien depuis juillet, je ne dors plus à cause de mon cancer.
1 j’ai mal lu le papier du Monde à propos de la chirurgie alors mea culpa
J’ai beaucoup hésité à laisser un commentaire ici.
D’abord parce que je crois que, malgré le traitement, d’une certaine façon, je continue à être dans le déni : diagnostiquée en mai, traitée depuis juin, je n’accepte toujours pas mon cancer. Alors j’essaie d’éviter les sujets qui s’y rapportent.
J’ai découvert aujourd’hui dans Marianne le billet doux adressé à la Ministre.
J’ai partagé la même réaction de colère face à quelqu’un qui s’est déclarée malade et capable de travailler. Non pas par envie : je suis en arrêt maladie depuis six mois.
Mais parce que sa communication en creux dit, insidieusement, que « le cancer n’est pas une raison » pour s’arrête. Sauf que … si, bien sûr qu’il l’est ..!
Je partage la colère et en même temps, j’ai du mal à supporter les commentaires que je vois ici, contre l’auteure, venant de personnes également malades.
Le cancer, nous le vivons chacune (et chacun d’ailleurs, nous n’avons pas le monopole de cette « merde ») à notre manière, selon notre parcours, notre personnalité, ce qu’il ajoute à notre histoire personnelle. Ce qu’il enlève, aussi et surtout..!
En sus des souffrances physiques, il y a celles, morales, psychologiques que chacun gère comme il/elle peut.
Par quelle aberration aurions-nous à nous donner mutuellement des leçons sur la manière de vivre un cancer ?
La colère, la tristesse, l’angoisse, les insomnies, les larmes, les sentiments d’injustice et d’impuissance, celui d’abandon aussi (du/de la conjoint(e), des proches – personnellement, je vis mon cancer sans la présence et le soutien de ma famille, mystérieusement pas concernée, absente et silencieuse, et mon compagnon trouve que six mois à partager la vie d’une malade, c’est déjà bien beau : il part.. ), le vertige à voir le monde continuer de tourner « comme si de rien était » alors que nous, on sombre, des questions sans réponse sur le sens à donner à notre vie, si on a envie de se battre ou si on n’en peut plus… ça ne nous suffit pas, non ?
Il faut aussi se tirer mutuellement dessus, à se dire ce qui est bien/normal de ressentir, ce qui ne l’est pas, ce qu’il faut dire ou ne pas dire et comment etc ?
Je crois que toutes les réactions lues ici, du post aux commentaires de personnes malades, tout se défend, se comprend, dès lors qu’on se place chacun(e) à la place de l’autre, sans jugement.
On ne peut pas à la fois se plaindre de la pauvreté abyssale du système au sujet de la « prise en charge psychologique » de la maladie, être en colère d’être (lâchement) abandonné(e) par son entourage et être agressif/ve envers quelqu’un qui souffre quand on sait soi-même de quoi il est question !
Ça n’est pas cohérent.
L’expression d’une souffrance est ce qu’elle est. Point.
Si elle passe par la colère, très bien ! Ça veut au moins dire que la personne est en vie, qu’elle n’accepte pas ce qui lui arrive.
Sur quels critères la juger ? Le fait qu’on vive ça autrement ?
Je ne vois pas bien ce que ces polémiques en commentaires apportent comme réconfort.
Qu’on ne me dise pas qu’il s’agit de réactions au post comme l’auteure réagit à la déclaration d’une Ministre car comme elle le dit si bien, le post est ici sur un blog personnel et non une déclaration publique diffusée aux infos.
Merci pour votre commentaire digne et intelligent, loin des aigreurs et des règlements de compte sous-jacents aux autres réactions.
Un mot pour tout le monde, ce post a eu plus d’écho que je ne pensais, merci pour vos commentaires, encouragements et critiques, je ne vais pas répondre au dernier long commentaire de Malou parce que .. ce blog n’est pas un forum et que je ne me suis jamais engagée à répondre.
Dans mon à propos j’écrivais « Fuck My Cancer décrit assez bien mon état d’esprit et je n’ai pas la prétention de donner des leçons, d’éduquer ou d’apporter du soutien aux autres femmes atteintes d’un cancer du sein. J’admets être assez égoïste dans cette démarche et si vos commentaires sont les bienvenus, ne perdez pas de vue qu’il s’agit juste d’un exercice thérapeutique qui me permet de combattre cette saleté de cancer. »
Sur ce je vais allumer ma cheminée et vous souhaite une bonne fin de journée.
Je ne sais quoi penser de ton billet, mais je me risque à une réponse.
J’ai 35 ans, et moi aussi je suis prise en charge à Curie. Moi aussi j’ai décidé de ne rien dire, du moins sur le net. Car je suis blogueuse, et ceux qui ne savent pas qui je suis ne décèleraient pas une seule seconde que je suis malade à travers mes publications. C’est mon choix. Je ne fais pas exhibition ni communication de mon état.
Depuis le début de ce parcours du combattant, j’ai compris 2 choses : la première c’est que chaque cancer est unique, tout comme chaque patient. Chacun sa façon de se comporter. On m’avait dit « surtout, te fais pas de copines en salle d’attente ». J’ai vite compris pourquoi. Il y en a tjs une pour t’expliquer qu’elle a un cancer plus grave que le tien, que tu as plus de chance qu’elle, que tu n’as pas l’air si malade parce que tu as bonne mine. Ben ouais comme la Ministre je me lève plus tôt chaque jour pour prendre soin de moi, et descendre, maquillée et habillée, prendre le petit dej en famille, pour que ma fille ne change pas son quotidien et que les mères qui viennent chercher leurs enfants me trouvent jolie avec ce turban et ne devinent à aucun moment ma maladie.
La seconde chose, c’est de prendre toujours le côté plein du verre à moitié vide. Tu te demandes ce qui motive ce coming out ? Tu penses qu’il y a de la manipulation d’un communicant derrière ça ? Sans doute. Moi je pense que c’est déjà pas mal qu’une personne publique évoque ce sujet, qui devient d’une banalité assourdissante. Angelina Jolie aussi a eu le mérite de mettre le sujet à l’ordre du jour non ? Aurait-elle dû se mettre en arrêt et laisser une autre défendre les lois discutées ? C’est son choix de ne pas l’avoir fait. Si travailler l’a maintenue debout, elle a bien fait. On dirait que tu la soupçonnes d’avoir tout calculé. Tu es bien placée pour savoir qu’on ne calcule rien face à cette merde, et qu’on improvise, on fait avec, chaque jour un peu plus.
Aurait-elle dû en parler au début, en plein débats sur le mariage ? On l’aurait accusée de tirer la couverture à elle, comme tu l’en accuses aujourd’hui. Pire, de déplacer le débat pour faire diversion. Faire : on l’aurait critiquée. Ne pas faire : pareil. Elle ne voulait pas être réduite à un cancer. Comme je la comprends.
Tu penses qu’elle n’avait pas toute sa tête pendant sa chimio ? Qui es-tu pour juger de cela ? Mitterand avait-il toute sa tête pendant ses 10 ans de maladie ? C’est marrant, tu ne lui fais pas de procès à celui-là. Ah pardon, il est mort.
Je suis d’accord avec toi, la partie « Pour que les employeurs comprennent que la mise en congé longue maladie n’est pas forcément la meilleure des solutions » est inadmissible. Ce ne sont pas les employeurs qui décident mais les médecins et les patients. Elle ne rend pas service aux femmes cancéreuses, c’est vrai, incomprises de leur employeurs et de leur collègues, qui doivent quémander arrêt maladie ou arrangements. Ben non, fais comme Rachida ou Dominique, hop hop hop au boulot les filles.
Pour ma part je suis absente du bureau depuis avril et pas prête de revenir avant avril prochain. Ils se démerdent. Je suis en ALD et mon employeur et ma mutuelle prennent en charge mon salaire. Nous avons quand même la chance immense (le verre plein, encore une fois) de vivre dans un pays où les soins pour soigner cette maladie sont pris en charge à 100%. Je n’ai quasiment pas dépensé un kopek, et je suis heureuse de ne pas vivre aux Etats-Unis où mon salaire n’aurait pas couvert les 250 000€ que coûte chaque cancer (tout compris). Alors oui, j’attends 2 heures en salle d’attente (mais c’est quoi, 2h, dans une vie entière qu’il nous reste à vivre, hein ?) que le professeur d’oncologie référent me reçoive, oui, je suis dans un box parmi d’autres patientes pendant la chimio, oui, je suis en chambre double après mon opération, oui, je vais seule en train de banlieue à Curie pour chacune de mes 8 séances de chimio et je reviens en taxi conventionné, oui, j’ai eu plein d’effets secondaires mais pas tant que ça (ou alors je les ai oubliés…) et alors ? Je suis digne et courageuse, je n’ai pas honte de le dire et si certains en sont admiratifs, très bien. Si d’autres trouvent que j’en fais trop, tant pis. Je ne le fais pas pour eux, mais pour moi, et ma famille, qui attend avec impatience que la radiothérapie soit terminée et qu’on passe enfin à autre chose.
Et toi, qu’as-tu fait pour faire « bouger les lignes » ? Ouvert une polémique pour faire booster l’audience de ton journal de bord d’un cancer ? Moi aussi j’en tiens un, mais il est dans un cahier noir et il est privé.
Polémique à laquelle je participe d’ailleurs, en te répondant, mais tant pis. J’ai improvisé.
Bref, restons positives. Je te souhaite sincèrement de guérir et de faire en sorte que d’autres malades bénéficient de ton expérience pour éviter les écueils que tu as rencontrés. Cette ministre a fait un choix qui lui est personnel, intime. Comme chacune d’entre nous.
On est tenté de dire à la ministre: ‘Et alors?’ Puisqu’elle frequente professionnellement les arcanes du pouvoir qu’a t-elle envie de faire maintenant pour les autres femmes ?
C’est là qu’on l’attend mais y viendra t-elle?
Tout a fait d’accord avec Amelie
Ce billet est mesquin et plein d’aigreur
Il y aurait par contre beaucoup a dire de ces ex-patientes blogueuses qui font de leur cancer leur fond de commerce
chère Malade du Cancer
S’il y a beaucoup à dire ne vous retenez pas et dites-le. Allez-y lancez-vous exprimez vous j’ai un formulaire pour ça http://fuckmycancer.fr/2013/10/cancer-vous/
Pourquoi être obligatoirement malade et héroine ? Pourquoi porter haut l’étendard du courage ? Pourquoi travailler à plein temps en étant malade serait-il du courage ?
Je me suis arrêtée pour me soigner, faire face au corps qui se dégrade, aux larmes qui surgissent sans crier gare, à la fatigue, aux douleurs articulaires, à l’angoisse de mon enfant et je me suis arrêtée pour m’occuper de moi sans avoir le sentiment que je manquais de courage au contraire. Quand madame Bertinotti nous dit que l’arrêt longue maladie n’est pas la seule alternative elle a raison mais c’est aussi une bonne alternative. Elle devrait penser que des employeurs sont peu soucieux d’aider un employé malade, quand il a un coup de mou. Je suis assez mal à l’aise avec ces femmes ministres qui nous envoient à la face des ‘j’ai un cancer et je travaille’, ‘Je viens d’accoucher et je retourne au ministère’..Mesdames est il possible que vous cessiez de nous montrer que vous en avez ‘une plus grosse paire’ que nous ‘pauvres femmes faibles qui osons nous arrêter pour faire face avec courage à cet infame crabe’.
Je crains malheureusement de ne pas être d’accord avec cette phrase : La chimio affecte nos capacités cognitives,
Sans doute que cela doit être vrai dans ton cas surtout si le traitements affecte ton sommeil. Mais ,pour moi en l’occurrence, cette assertion s’avère totalement fausse.
Pour moi, rien n’est pire que les généralités en terme de cancer. A force de côtoyer la maison des patients à Huguenin et de me confronter à toutes sortes de cas, je peux te dire qu’il n’y a aucune règle valable pour tout le monde.
Certaines patientes ne supportent aucun traitement et développent tous les effets secondaires listés, d’autres ne souffrent que d’inconvénients mineurs et préfèrent continuer à travailler.
Je pense qu’il faut laisser à chacune le droit et la liberté de choisir, tant que ce choix n’est pas induit par les problèmes financiers inhérents à la baisse de revenus consécutifs à l’arrêt maladie.
Je ne sais pas si cette ministre fait de la com ou pas, je suis plutôt naïve et je préfère faire d’abord confiance à la part humaine de chacun.
J’espère donc qu’après son « initiation » elle aidera à l’amélioration de la prise en charge des soins et j’entends bien suivre son parcours à ce niveau.
Amicalement
Bravo. Merci de remettre les pendules à la bonne heure. Bien sur que Dominique a un cancer. Mais si ses inquiétudes se sont limitées à son maquillage et à sa coiffure alors ça va pour elle.
Pour tous les patients inquiets sans argent, angoissés pour leurs enfants, sans aide, maltraites dans des hôpitaux de jour surchargés de travail, anonymes jusqu’à devenir des numéros. Pour eux elle aurait pu faire changer les choses. Elle en a le pouvoir et Rien. Juste parler d’elle. Pas étonnant quand on sait qu’elle a été maire du 4ème et a laisser fermer l’Hôtel Dieu. Pas grave de surcharger les autres services et de rendre inhumaine la prise en charge des patients. Même si le personnel est dévoué, empathique…. Mais tellement dépassé par le nombre.
Alors pour eux tous , votre révolte est un juste cri.
Notre groupe lesmariannes dans lequel nous sommes plus de 150, il y a plus de 20 femmes atteintes de cancer « divers »seins, poumons, intestins,vascularite.3 ont été contraintes dès le début d’abandonner leur travail, elles auraient bien préféré-POUVOIR,AVOIR LA FORCE DE TRAVAILLER-; cette manière de Bertinotti de « montrer qu’on peut travailler » est scandaleuse et sans nuance c’est de la com à »la hâte.Vous croyez que tous les cancers peuvent permettre de travailler?Non il y a des cas terribles,et j’ai vu près de moi un cancer du poumon sur ma propre fille laissant après chimio et opérations des muscles bousillés par la Gencitabine ou la Cisplatine (mais nous sommes heureux qu’elle soit vivante et très bien surveillée, bien qu’invalide et souffrant) oui madame Bertinotti alors bouclez-là ne parlez que de vous ( partie du commentaire effacée toujours la politique)
On voit bien que tt cela est de la com, même si nous la plaignons d’avoir eu cette malchance,j’en trouve le moment et la manière INDECENTS, quelle honte cette gauche qui croit qu’elle peut donner des leçons à tout le monde sur tout beaucoup ont heureusement décodé les manières de faire de cette gauche.Cordialement à tous ceux qui ont ou sont malades et courage. Jeanne Loustau
un grand merci pour cet article salutaire! à partager sans modération!
d’accord, d’accord en tout….la cosmétique, l’allègement des programmes….tout
bravo
Bonjour,
Tellement d’accord avec cet article!
Depuis hier, je ne décolère pas!
Quant à la jalousie… N’importe quoi!
Nous ne sommes pas jalouses, de quoi d’ailleurs?
La ministre s’est battue, comme nous toutes, mais tout simplement pas avec les mêmes moyens, alors la médiatisation du fait qu’elle ait continué à, travailler, et que ce devrait être un exemple…. Normal que cela indispose la majorité d’entre nous qui ne pouvons pas agir de la sorte….
Merci pour ce témoignage que j’espérai et qui remet les pendules à l’heure.
Je souhaite à tous les cancéreux, femmes et hommes courage et rémission. Cordialement
Commentaire modifié avant publication, l’opinion politique de l’auteur du commentaire n’ayant pas sa place ici
Amélie : Jalousie, plein d’aigreur, mais quel âge avez-vous donc pour projeter ainsi des sentiments de cour de récréation quand il s’agit ici d’un problème de santé gravissime. Il n’est pas question des méchants riches contre les gentils pauvres, mais du message que cette ministre envoie quand elle prétend pouvoir cacher et travailler tout en ayant une maladie qu’il faut bien qualifier de gravissime et de mortelle. Il ne s’agit pas non plus d’un concours pour savoir qui va décrocher la queue du mickey de savoir qui en chie le plus, comme vous dites, mais d’être réaliste. Avez-vous des proches victimes du cancer ? Si oui, vous savez alors quels sont les sacrifices auxquels ils doivent consentir, vous connaissez alors la fatigue, les attentes, les couloirs jaunâtres, et les reports. Madame Bertinotti ou dans une bien moindre mesure, Segolène Royal ou Rachida Dati en voulant démontrer leurs supers pouvoirs de super women qui retournent bosser 2 jours après avoir accouché, ne font que renvoyer les autres, les sans grades, les sans privilèges (car oui, quoi que vous en pensiez, il s’agit bien de privilèges, dus à l’argent comme à la position sociale, j’ai testé la CMU, si vous voulez je vous raconterai les 6 mois de coliques néphrétiques que j’ai dû supporter car « ça allait passer » selon le doc qui avait d’autres clients plus payant moi et quelques visiteurs médicaux à recevoir) à leur misérable condition, de celles qui ne peuvent pas continuer à bosser car ne pouvant « alléger » leur agenda, et n’ayant pas armée de collaborateurs pour bosser à leur place ou aplanir leurs difficultés.
Ce billet n’est pas populiste, il est frappé au coin du bon sens et du réalisme, ce dont vous semblez singulièrement manquer. Merde ! Comme vous dites.
Mesdames un peu de tenue, la vulgarité ne nous rend pas service ! Je crois effectivement que ce post met le doigt sur ce parcours de soin à 2 vitesses, c’est tout ! Quand un ministre est malade, il n’attend pas 2 heures dans une salle d’attente ! Et puisque Mme Bertinotti a choisi le silence pendant 8 mois, elle aurait pu continuer plutôt que de susciter de tel propos !
Vraiment minable comme post, plein d’aigreur…
L’opposition constante entre « nous les pauvres malades » et « vous la ministre, avec les happy few, le chauffeur, les avantages… » dénote une jalousie et un populisme malsains.
Merde, arrêtez ce concours de « qui a la plus grosse » souffrance, qui en a le plus chié, qui a le moins bénéficié d’avantages dans son parcours de soin…
Pour moi, la ministre a tout simplement fait preuve d’un certain courage dans cette histoire. Ca vous arrache la gueule à ce point, de le reconnaitre?
chère Amélie pour la jalousie cessez de projeter vos propres sentiments, quand vous voulez je vous refile mon cancer ou juste je partage les effets secondaires et comme vous êtes grossière et agressive je vous merde et vous propose d’aller vous faire cuire le cul ailleurs. Je pense que ce registre lexical est à votre portée.
Il l’est. Merci d’accepter de vous abaisser à son niveau (reste plus qu’à travailler l’acceptation de la critique et ce sera parfait
Amélie,
Je ne suis pas ( pas encore ?) personnellement concernée par le cancer. Mais je trouve que la ministre pense bien à elle et peu au bien des autres. C’est pourtant aussi ce que j’attends d’elle. Pas vous ?
Mais moi je l’admire Madame La Ministre : pour avoir défendu le mariage pour tous, pour être allée contre ce vent pestilentiel de « veilleurs ». On peut pas être bon partout. Et puis c’est vrai qu’on ne peut pas lui reprocher de ne pas parler de ce qu’elle n’a pas vécu. C’est ça les politiques. Ils sont plein plein plein de bonne volonté, mais ils ne vivent pas toujours au bon étage pour avoir de la perspective. C’est juste un peu dommage que ce soit jusque dans le cancer que le décalage se poursuive. Mais elle est mignonne. Un peu en retard pour le coming-out, un peu à la ramasse sur sa com pas très cohérente et légèrement délétère pour ses frérots crabahuteux, mais c’est ça l’enfer, c’est pavé, mais c’est pavé! À un point que l’AMELI ne peut même pas imaginer
Madame,
votre champ lexical est d’une banale vulgarité, à la hauteur de votre niveau de compréhension de ce billet.
Puis-je vous suggérer quelques instants de vous mettre à la place des malades qui n’ont ressenti aucune chaleur, ni aucun partage dans la déclaration de notre ministre alors qu’elle est elle-même en charge de ces questions ?
Une maladie aussi grave soit-elle est l’occasion de dénoncer des parcours de santé difficiles, de se mettre à la place de ceux qui vivent un moment terrible.
Je trouve cela bien dommage et j’aurais souhaité qu’elle prolonge ce discours pré-mâché de communicant (ça tombe bien j’en suis une…) avec des actes : aller voir des malades, lancer une campagne sur le mieux être dans la maladie etc.
Les possibilités sont nombreuses…
J’attends donc de voir la suite et soutiens la démarche de notre hôtesse sur ce blog !
Hormis la grossièreté je partage votre avis, Amélie. Je trouve le post aigre et méchant.
Pourquoi agresser quelqu’un qui vit les mêmes difficultés que vous ? Alors, oui, elle est privilégiée car elle est ministre. Mais si on vous le proposait le traitement privilégié, vous le refuseriez ? Il faut être honnête quand même !
Demandez-vous ce que vous auriez fait et pu faire a sa place de ministre. Il me semble avoir lu ou compris dans l’article du monde qu’elle souhaitait travailler a ameliorer la situation des patients. Alors que, non, l’aide aux familles ce n’est pas le soutien aux malades. Ce n’est pas la même chose.
Et puis devant le cancer, est-on vraiment ministre ? Il en a rien a battre ce crabe de la condition sociale des gens. Qu’elle ait pensé à elle et à son image avant de penser aux autres ne me choque pas. C’est vous qui êtes dans le story telling. Vous auriez voulu qu’elle se transforme en passionaria du cancer peut-être ? Qu’on suive sa chimio a la TV, que ses enfants vous confient leurs angoisses ?
Une amie a moi a fait le même choix. Elle n’est pas ministre mais exerce un poste a responsabilité qu’elle continuer a occuper pendant ses traitements. Insinuer qu’elle aurait pu prendre une mauvaise décision parce que ses facultés cognitives auraient été altérées est insultant. Qui êtes-vous pour juger de la capacité a travailler de quelqu’un que vous n’avez jamais côtoyé ?
Non vraiment je ne comprends pas la haine que je perçois dans votre post. C’est comme si vous étiez jalouse des quelques points qu’elle grappillera (peut-être) dans les sondages grace a cet article… Mais, enfin, qu’est-ce que ça peut vous faire ?
il ne s’agit pas de jalousie mais d’équité dans les soins tout simplement, je ne trouve pas normal qu’il y ai plusieurs vitesses, et je crois sans partie pris que seules celles ou ceux qui ont vécu cette situation peuvent comprendre. c’est sur que comme toute femme qui a un cancer elle doit très mal le vivre, mais par rapport à une salariée lamda, on ne peut pas nier qu’elle est privilégiée à tous les niveaux , juste un élément à citer important: les soins sans les attentes interminables alors que l’on est en grande faiblesse c’est un privilège comme l’endroit ou l’on est soigné, c’est quand même vrai que les médecins ne nous regardent pas de la même façon si l’on est Mme la ministre ou Mme x, pour ne pas me citer mon chirurgien le lendemain de ma mutilation , j’étais de nouveau au bloc avec une anesthésie locale car il m’avait très mal recousu, je le cite ; » ne t’embête pas avec un coton pour désinfecter, dans l’état ou elle est elle ne sent plus rien, vide directement la bouteille de désinfectant dessus ». je peux vous assurer qu’à ce moment là on se sent vraiment misérable. et je pense sans méchanceté que si çà avait été Mme la ministre il n’aurait jamais dit cela. et je ne suis pas toute seule à avoir ressenti cela. alors oui Mme la Ministre fait de la com et utilise son statut, mais c’est sûr elle ne nous aide pas du tout
Madame bravo et respect
Merci pour ce post que je partage complètement ! Bises
Un mot pour ce post : BRAVO